Le 24 juin, les Commissions réunies du Conseil communal ont entendu l’exposé de l’architecte Antoine Crahay, de City Tools, mandaté par la société Besix Red pour étudier le projet de PRu (périmètre de remembrement urbain) desti né à permettre l’édification du futur centre commercial et des logements et bureaux qui l’accompagneront.

Sur ce qu’il est convenu d’appeler l’Espace Léopold, il s’agit non plus de construire un centre commercial, mais d’ériger un nouveau quartier qui portera le nom du deuxième roi des Belges. Voilà qui devrait faire sortir du tombeau ce souverain visionnaire qui avait réservé cet espace, conquis sur les anciennes fortifications de la ville, pour en faire un parc de promenade, le pendant du parc Louise-Marie, situé de l’autre côté de la gare, sur l’axe des boulevards qui reliaient la Sambre à la Meuse..

Mais autre temps, autre approche. Ce n’est plus l’autorité publique qui est à la manoeuvre, mais le promoteur privé, avec ses objectifs propres, même si ceux-ci sont présentés comme compatibles avec ceux de la Ville. Cela dit, l’affaire n’est pas bouclée. Car le projet que défend Besix est en contradiction avec le plan de secteur. Ce dernier place toute la superficie de l’ancien parc Léopold (hormis le C&A) en zone d’intérêt public. D’où la nécessité de passer par un PRU, que devra approuver le Conseil communal en septembre prochain, puis le Gouvernement wallon, après une enquête publique, programmée en juin 2020.

Pierre Dulieu

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